23 avril 2017 à 17:33

Cyclisme Liège-Bastogne-Liège

Alejandro Valverde s'offre Liège-Bastogne-Liège pour la quatrième fois

Quatre jours après avoir gagné la Flèche Wallonne, Alejandro Valverde (Movistar) a remporté la 103e édition de Liège-Bastogne-Liège dimanche, une course sans étincelle mais animée par deux Français, Anthony Perez et Stéphane Rossetto.

Cyclisme sur route - Liège-Bastogne-Liège - Alejandro Valverde a encore réussi le doublé Flèche Wallonne - Liège-Bastogne-Liège. (B. Papon/L'Equipe)

Alejandro Valverde a encore réussi le doublé Flèche Wallonne - Liège-Bastogne-Liège. (B. Papon/L'Equipe)

Plus de 258 kilomètres de long et près de 4000 mètres de dénivelé positif : à 125 ans, la Doyenne est plus fringante que jamais, et s'apparentait cette saison encore, en termes de difficulté, à une étape de haute montagne d'un Tour de France. Réservé à une caste de grands coureurs, ce Monument a encore été dompté dimanche par Alejandro Valverde (Movistar), qui s'était déjà offert la Flèche mercredi, et qui a levé les bras à Ans pour la quatrième fois de sa carrière. Une victoire que l'Espagnol s'est empressé de dédier à son ami Michele Scarponi, tragiquement décédé la veille dans un accident.

 

Le numéro d'Anthony Perez et Stéphane Rosetto

La classique, peu animée avant les vingt dernières bornes, a tout de même été rythmée par une échappée de huit coureurs - dont trois Français, Fabien Grellier, Anthony Perez et Stéphane Rosetto - partis au kilomètre 14. Un groupe sans cador que le peloton a laissé filer en sifflotant, lui cédant plus de dix minutes d'avance à mi-course et lui en laissant encore cinq au moment d'entamer la côte de la Redoute, dans laquelle Perez a choisi de s'en aller seul... avant d'être rejoint à vingt kilomètres de la ligne par son équipier Rosetto!

Exténué, le premier a alors laissé filer le second, lequel n'a cessé de creuser son avance à l'approche de l'arrivée. Un superbe numéro et un très joli coup pour la formation tricolore, laquelle ne s'est pas matérialisée par un succès : gobé par Tim Wellens d'abord, puis par les autres favoris dans la côte de Saint-Nicolas, Rosetto se sera offert un plaisir rare en tête de la Doyenne.

 

Une victoire «pour la famille de Scarponi»

Ce n'est qu'à cet instant, à six kilomètres de l'arrivée à Ans, que la grande explication a débuté. Sous l'impulsion de Sergio Henao, le groupe s'est réduit à une dizaine de coureurs duquel s'est extirpé, en contre, Davide Formolo. Le jeune transalpin a été repris sous la flamme rouge par Dan Martin, dont l'offensive a servi, comme celle de David Gaudu dans le mur de Huy quatre jours plus tôt, de tremplin au favori du jour. Valverde, trop puissant pour tous ses rivaux, n'a eu plus qu'à s'envoler pour lever les deux index au ciel, devant Martin (2e) et Michal Kwiatowski (3e).

 

A peine descendu de son vélo, Valverde a tenu à rendre hommage à Michele Scarponi, décédé la veille dans un accident, et à qui le peloton a offert une minute d'applaudissements avant le départ, derrière les huit coureurs de la formation Astana, très émus. «Cette victoire est pour sa famille, j'ai gagné en sa mémoire», a réagi l'Espagnol, en larmes au moment d'être interrogé par les médias. Le coureur a déjà assuré qu'il verserait l'intégralité de sa prime aux proches de Scarponi. Car au lendemain du drame, et malgré la nouvelle leçon de Valverde, devenu à 37 ans le plus vieux vainqueur de la Doyenne, l'aspect sportif de la course ne semblait revêtir qu'une importance secondaire.

 

 

 

 

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