5 juillet 2017 à 18:32

Tour de France 5

Fabio Aru dompte la Planche des Belles Filles, Chris Froome en jaune

Au sommet de la première grande ascension du Tour 2017, Fabio Aru (Astana) s'est offert un succès de prestige, mercredi à la Planche des Belles Filles. Chris Froome (Sky) est déjà en jaune.

Cyclisme sur route - Tour de France - Démonstration de Fabio Aru dans les Vosges. (C. Hartmann/Reuters)

Démonstration de Fabio Aru dans les Vosges. (C. Hartmann/Reuters)

A peine lancé, le Tour de France a déjà pris de l'altitude ce mercredi dans les Vosges, au terme d'une étape nerveuse (160,5km) marquée par une première arrivée au sommet, à La Planche des Belles Filles, où Chris Froome s'était révélé il y a cinq ans. Mais au pic de cette montée sèche conclue par un «mur» de 20%, ce n'est pas le Britannique qui a pointé le bout de son casque.

Auteur d'une montée impériale, Fabio Aru (Astana) a dominé la première grande explication entre les favoris au général : plaçant une attaque tranchante à un peu plus de deux kilomètres de la ligne, le champion d'Italie, au coup de pédale impressionnant, a levé les bras seul devant Dan Martin (2e), Chris Froome (3e), Richie Porte (4e) et Romain Bardet (5e). Nairo Quintana, distancé, a lâché de précieuses secondes.

  3Il y a trois ans, un autre champion d'Italie s'était imposé au sommet de la Planche des Belles Filles : Vincenzo Nibali, qui avait ramené cette année-là le maillot jaune jusqu'aux Champs-Élysées.

Le rythme d'enfer de la BMC

Avant d'entamer les pentes du col vosgien, principale attraction de cette première semaine de course, le peloton avait été distancé dès le kilomètre zéro par huit coureurs, dont trois Français (Voeckler, Périchon, Delage) et quelques grands noms (Gilbert, Boasson Hagen). Mais la formation BMC, décidée à prendre ses responsabilités, n'a jamais accordé plus de trois minutes d'avance aux fuyards. Tout au long de la traversée de la Haute-Saône, le peloton a chassé à un rythme d'enfer, et les deux derniers survivants au pied de l'ascension finale, Philippe Gilbert et Jan Bakelants, ont vite été gobés.

 

La grande explication pouvait alors commencer, et ni Thibaut Pinot, qui connaît pourtant cette ascension «par coeur», ni Warren Barguil, premier vainqueur sur ces pentes en 2012 alors qu'il était encore amateur sur le Tour de Franche-Comté, n'ont pu s'y mêler. Rapidement lâchés, les deux grimpeurs français ont laissé les cadors se disputer la victoire.

 

Bardet dans le coup, pas Quintana

A ce petit jeu, Fabio Aru a été exceptionnel : loin du sommet, l'Italien a laissé sur place tous ses rivaux à la faveur d'une offensive soudaine et inattendue. «Je voulais voir comment allaient réagir les autres : je suis parti assez tôt, pour essayer, a réagi le Sarde. Je suis si heureux. J'ai gagné la Vuelta, j'ai gagné sur le Giro, il me manquait le Tour. Battre Chris (Froome), ça va être difficile, mais on va tenter jusqu'au bout.» Car si le Britannique n'a pas suivi Aru, il a lui-même placé une attaque qui a décramponné deux de ses principaux adversaires, Alberto Contador (+26'') et Nairo Quitana (+34'').

    

En revanche, Richie Porte, très attendu, a tenu son rang en s'accrochant à la roue du tenant du titre, comme Dan Martin, qui prend même la 2e place de l'étape, et Romain Bardet, qui ferme le Top 5. Mais l'essentiel est assuré : le Français s'installe au milieu des favoris au classement général (7e), à 47 secondes du nouveau leader, Chris Froome, qui devance désormais son équipier Geraint Thomas (+12'') et le vainqueur du jour, Fabio Aru (+14''). 

  L'an passé, Chris Froome avait endossé le Maillot Jaune au soir de la 8e étape. Cet été, le Britannique n'a pas attendu la deuxième semaine de course pour prendre les commandes du Tour.        

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