10 juillet 2018 à 23:58

CM 2018 Bleus

Les Bleus en finale de la Coupe du monde

L'équipe de France a rejoint la finale de la Coupe du monde pour la troisième fois de son histoire en dominant la Belgique (1-0) ce mardi, sur un but de Samuel Umtiti. Les Bleus viseront une deuxième étoile dimanche, contre l'Angleterre ou la Croatie.

 

Elle était là, elle leur tendait les bras. Les Bleus l'ont saisie à pleines mains. Dimanche, ils joueront la finale de la Coupe du monde ! Pour la troisième fois de son histoire, après 1998 et 2006, l'équipe de France aura cette immense chance. Vingt ans après avoir soulevé le trophée à la maison, c'est à Moscou que Didier Deschamps et ses joueurs tenteront d'aller chercher le Graal. Ce sera face à l'Angleterre ou à la Croatie. Mais avant d'y penser, ils peuvent savourer. Car leur victoire contre la Belgique (1-0), ce mardi à Saint-Pétersbourg, a été acquise de haute lutte. Les Diables rouges n'avaient plus perdu depuis 24 matches. On redoutait leur attaque, mais c'est la défense française qui a eu le dernier mot.

    

Dès la première action, Kylian Mbappé a donné le ton. Une accélération, des défenseurs belges pris de vitesse et la soirée promettait d'être animée, à des années-lumière du match contre l'Uruguay (2-0). Il n'a pas fallu attendre longtemps pour voir Eden Hazard lui répondre, mais son centre a été coupé in extremis par Umtiti au premier poteau (6e). À chaque fois qu'elles en ont eu l'occasion, les deux équipes se sont engouffrées dans les rares espaces laissés par l'adversaire. C'était prévu mais difficile à empêcher. Hazard, intenable, a failli ouvrir le score d'une frappe trop croisée (15e). Puis l'ancien Lillois a vu son tir dévié par une tête de Varane juste au-dessus de la barre (19e). Les Bleus reculaient, souffraient mais tenaient bon. Un grand Hugo Lloris, encore auteur d'une parade exceptionnelle sur une frappe en pivot d'Alderweireld (21e), a sauvé les siens, comme il l'avait fait contre l'Uruguay.

  Hugo Lloris encore décisif.  ( Reuters)Hugo Lloris encore décisif.  ( Reuters) 

Puis la tempête s'est un peu calmée et ce fut au tour des Français de répliquer. Olivier Giroud (34e) et surtout Benjamin Pavard, qui s'est heurté à l'excellent Courtois (39e), ont manqué de peu eux aussi de placer les Bleus devant à la mi-temps, atteinte sur un 0-0 pas cher payé.

 

Mais le premier but n'a pas tardé à arriver après la pause. Sur un corner de Griezmann, Umtiti a jailli au premier poteau, pour devancer Fellaini de la tête et tromper Courtois (51e).

    

Jusque-là très tactique, malgré pléthore de situations franches des deux côtés, le match était enfin lancé. Mbappé a continué de régaler, mais Giroud n'en a pas profité (56e). Fellaini aurait pu se racheter mais sa tête n'a pas trouvé le cadre (65e). Dans une ambiance feutrée, loin d'être à la hauteur d'une demi-finale de Coupe du monde, les acteurs ont fini par faire lever les 64 286 spectateurs, dont le président Emmanuel Macron, en se rendant coup pour coup. La tension est montée aussi d'un cran dans les vingt dernières minutes, à mesure que le chrono tournait. Mais à l'exception d'une frappe de Witsel boxée par Lloris (81e), les Diables rouges, qui ne lâchaient plus le ballon, ne savaient plus trop quoi en faire. Griezmann (90e+2) et Tolisso (90e+5) auraient pu soulager tout le monde. Qu'importe, au coup de sifflet final, le grand ouf n'en était que plus beau.

  Raphaël Varane et la défense ont tenu bon.  Max Rossi/ ReutersRaphaël Varane et la défense ont tenu bon.  Max Rossi/ Reuters 

Le fait : une défense de fer 

Combien de centres ont-ils repoussé ? Combien de ballons chauds ont-ils dégagés ? Les Bleus ont fait corps pendant 90 minutes pour ne pas céder face à la meilleure attaque du tournoi. Après une première période difficile, face aux changements de rythme impulsés par Hazard notamment, ils ont resserré leur bloc en seconde et n'ont plus laissé le moindre espace pour éteindre le capitaine belge. Enfermé dans la tenaille, Lukaku a été inexistant. Et même après l'entrée de Mertens sur la fin, l'arrière-garde tricolore s'est adaptée, pour ne plus être inquiétée. Impérial dans sa cage, Lloris a pu compter sur un axe central Varane-Umtiti impressionnant de solidité. Sur six matches disputés, l'équipe de France en a fini quatre sans prendre le moindre but.

  Kylian Mbappé, un poison pour les Belges.   (R. Martin/L'Equipe)Kylian Mbappé, un poison pour les Belges.  (R. Martin/L'Equipe) 

Le joueur : Mbappé a fait très mal 

Après son récital joué face à l'Argentine, Kylian Mbappé a encore réalisé une prestation de haute volée. Même s'il n'a pas marqué cette fois, le jeune Parisien a été un danger permanent pour les Diables rouges, qui ont peiné à l'arrêter. Vertonghen a souvent eu besoin de l'aide d'un voire deux partenaires pour stopper la flèche tricolore. Et quand il ne mettait pas le turbo, Mbappé faisait tourner la tête aux défenseurs belges, comme sur ce double râteau-talonnade, pour offrir une balle de but à Giroud (56e), contré. Il n'a pas beaucoup soutenu Pavard dans les tâches défensives, sur Hazard, mais qu'est-ce qu'il a fait mal devant ! Jusqu'au bout, il a été un vrai poison. 

  L'équipe de France a gagné tous ses matches face à la Belgique en Coupe du monde. Après le 3-1 du premier tour en 1938 et le 4-2 en prolongation en 1986 dans le match de la troisième place, il s'agit de sa troisième victoire face à son voisin.

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